D'où vient le nom « Stella Maris » ?
Il n’est rien de moins aisé que de baptiser un nouvel ensemble : trouver le vocable en lequel chaque chanteur puisse se reconnaître, un nom qui témoigne du projet musical auquel chacun participe.
Bien que le répertoire sacré tienne une large place dans les œuvres que nous abordons, l’appellation « Stella Maris » ne renvoie qu’indirectement à la connotation religieuse qui lui est naturellement associée. Certes, l’« Etoile des Mers » n’est autre qu’une figuration poétique de la Vierge Marie – au début d’une hymne médiévale.
Cependant, c’est au travail fondateur de Laurence Equilbey qu’il faut attribuer la paternité de ce choix. La directrice musicale du Jeune Chœur de Paris a joué un rôle quasi-initiatique dans la vocation d’Olivier Bardot de chef de chœur, inspirant notamment l’orientation de la formation Stella Maris vers le répertoire a cappella.
Parmi les innombrables trésors de la musique scandinave découverte dans le cadre du Jeune Chœur, un court motet a cappella composé par le Norvégien Trond Kverno en 1979 semblait emblématique du renouveau du chant choral contemporain ; il s’agissait de l’ « Ave Maris Stella ».
Olivier Bardot a souhaité reprendre cette référence à la fois en hommage à l’enseignement de son maître, mais aussi pour situer implicitement le projet de Stella Maris au cœur de cette récente dynamique du chant choral, qui à son sens représente une aventure exaltante.
Au cours du travail préparatoire, dit souvent Laurence Equilbey, le chef de chœur a l’impression de naviguer « en pleine mer ». Quoi de plus motivant pour les chanteurs que de fixer l’étoile qui brille sur notre horizon ?